Arrêtons de parler de climato-sceptiques, l’évidence des faits et des connaissances scientifiques ne laisse pas la place au scepticisme, il s’agit de climato-négationnisme. Tôt ou tard il faudra poursuivre ce négationnisme comme un délit puisqu’il serait la cause d’un trouble public gravissime.
Il y a dans la classe politique des négationnistes du climat qui nient l’existence même du changement climatique. Donald Trump en est le porte-drapeau. Les responsables politiques français n’avouent pas leur négationnisme et affirment pour la plupart leur attachement à la lutte contre le changement climatique, mais ils ne le traduisent pas dans leurs décisions et propositions politiques. Ils se limitent à communiquer sur quelques mesures symboliques.
Au pied du mur, l’extrême gauche, l’extrême droite et la droite française se rallient au mouvement des gilets jaunes, à la remorque d’un mouvement spontané. Les responsables politiques qui considèrent que le levier du prix de l’essence ne fait pas partie des moyens pour lutter contre le changement climatique doivent opposer d’autres propositions politiques. Il faut inverser la charge de la preuve : ils doivent opposer une proposition alternative. En contestant cette mesure sans proposer d’alternative crédible, ils se rangent avec démagogie dans le camp des climato-négationnistes. Honte à eux.
Le repli du gouvernement sur l’aide à l’achat de véhicules, n’est pas à la hauteur. L’étalement urbain qui conduit des français à faire des dizaines de kilomètres pour aller travailler n’est pas durable. Il faut arrêter cette évolution mais aussi prendre en charge ceux qui ont été conduit à ce choix faute d’aménagement du territoire et de planification. On retrouve la même problématique avec la construction dans les zones inondables. La spéculation et la démagogie des élus locaux piègent des citoyens dans des solutions coûteuses et/ou risquées. Qui est responsable ?
C’est pourquoi je défends l’aide à l’adaptation de ceux qui sont les perdants des mesures environnementales (voir ma tribune dans le Monde). Encore faut-il leur proposer des solutions.