Liaison énergie francophonie, 2005, pp. 65-71.
Les biens culturels ont été envisagés dans un premier temps sous une approche de patrimoine à protéger. La convention de l’UNESCO sur les biens culturels de 1970 visait à protéger les biens d’importance pour l’archéologie, la préhistoire, l’histoire, la littérature, l’art ou la science. La mondialisation économique a conduit à rester dans une vision de la culture limitée à la production, aux échanges et à la consommation de biens culturels. Dans ce cadre, les mesures prises par les États pour protéger les cultures nationales et locales sont apparues comme des freins à la libre circulation des marchandises, des barrières injustifiées au commerce. Selon cette vision, la culture est un segment du marché comme un autre. Même si la consommation de biens culturels pèse en général moins sur l’environnement que la plupart des consommations matérielles, ce n’est pas cette approche qui permet de poser le problème du développement durable.