Je viens de participer à deux réunions internationales qui viennent de se succéder : la 14ème session de la Commission du Développement Durable des Nations Unies consacrée à l’industrie, l’énergie et le climat et la 3ème réunion de travail de l’Organisation Internationale de la Normalisation (ISO) sur la rédaction des lignes directrices sur la responsabilité sociale (ISO 26000).
Ces deux manifestations se répondent en miroir. La première, cadre institutionnel, parle de l’industrie et invite des entreprises et des associations à s’exprimer. La seconde, organisation privée, est interpellée pour s’articuler avec les régulations publiques et convie les Etats, les syndicats et les associations à participer à la négociation.
Les frontières entre initiatives privées et publiques bougent constamment ce qui est un vrai défi pour les organisations internationales, les administrations nationales, mais aussi pour les opinions publiques. L’administration qui limitait son rôle à la réglementation est interpellée pour utiliser les marchés publics pour promouvoir d’autres modes de production. Le consommateur français qui pensait que le cadre réglementaire devait tout régler est interpellé pour « acheter responsable ». Dans ce monde à la recherche de nouvelles régulations, les frontières entre les acteurs disparaissent, au risque de la confusion sur les rôles des uns et des autres. Mais certaines frontières subsistent : seulement 3 personnes ont participé à la CDD et à l’ISO, et ces deux processus restent en grande partie étranger l’un à l’autre.
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