La contamination des poissons du Rhône par les PCB, les OGM et le principe de précaution marquent l’actualité. Ayant été pionnier sur ces questions, bien que n’ayant pas de responsabilité directe sur ce dossier, j’ai souhaité retracer mon expérience de façon à appuyer ma ferme conviction : il était justifié d’inscrire le principe de précaution dans la charte de l’environnement.
La suppression du principe de précaution de la Constitution comme le propose la commission Attali est la mauvaise solution. Refuser le principe de précaution n’est pas une démarche scientifique mais scientiste. Le président Nicolas Sarkozy, y a répondu clairement.
Cette question doit être considérée au niveau international. Le Pacte mondial a proposé dès 2000 que les entreprises appliquent cette démarche de précaution. le Sommet de Johannesburg de 2002 l’a renforcé en le replaçant dans le contexte de « la prise de décisions fondée sur la science ».
Enfin le débat vient de s’ouvrir dans un cadre nouveau : la négociation de l’ISO 26000 de lignes directrices sur la responsabilité sociétale, notamment lors de la réunion de Vienne du 4 au 9 novembre.
Le principe de précaution doit bien être vu comme un principe dynamique, impliquant la communauté scientifique internationale.