Les articles critiques du développement durable se multiplient. Au lieu de considérer les avancées et les ferments de progrès et donc les acteurs qui les portent, il est plus confortable d’afficher un scepticisme de bon aloi. Qui plus est la posture du Cassandre incompris est magnifiée par des médias plus intéressés comme de tradition par les catastrophes que par les trains qui arrivent à l’heure.
Le changement de cap qu’impose le développement durable est profond. Pendant les 15 ans qui nous séparent de Rio, les diagnostics et les solutions se sont affinés. Le changement est en marche, mais il ne va pas assez vite. C’est en reconnaissant les acquis, en identifiant les acteurs et les forces qui préparent l’avenir, en les confortant que l’on peut avancer plus loin et plus vite.
Je suis frappé par le peu d’écho rencontré par le rapport sur l’avancement de la Stratégie nationale de développement durable. Je m’interroge sur la continuité de l’effort dans un an. La stratégie de 1996, à laquelle j’avais participé comme président de la Commission française du développement durable, n’a pas survécu à l’alternance politique.