Dans notre planète à taille limitée le développement ne sera durable qu’au prix d’une utilisation plus efficace des ressources et des espaces qui fournissent les services écologiques : production alimentaire, régulation des écosystèmes. Notre mode de développement actuel n’est pas durable, car sa généralisation à l’ensemble des pays nécessiterait trois planètes. Pour limiter les changements climatiques, il faut stabiliser les concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, et diminuer les émissions mondiales par 2, celles des pays industrialisés par 4.
En France, l’artificialisation des terres par bétonnage et goudronnage ou la contribution des transports à l’effet de serre, par exemple, augmentent de 2 % par an au lieu de diminuer de 2 à 3 % comme il serait nécessaire. Maîtriser l’étalement urbain, diminuer les besoins de transport, protéger les zones agricoles et naturelles, sont autant de nécessités.
Ce n’est pas seulement un problème de responsabilité et de solidarité mondiale, c’est aussi une recherche d’opportunités locales. Les territoires qui sauront identifier, protéger et valoriser leurs ressources auront un avantage concurrentiel. Déjà le prix du pétrole augmente, demain les rejets de gaz à effet de serre seront payants, les terres agricoles aujourd’hui en jachère devront demain contribuer à nourrir 10 milliards d’habitants.
La réflexion sur le Scot est le moment de nous interroger sur l’avenir de notre territoire, sur la façon de préserver et de valoriser ses ressources et ses atouts.