Les 8 et 9 février 2012, s’est tenu à Lyon le forum francophone préparatoire à Rio+20. Pour en savoir davantage sur le sens et les résultats de ce forum qui a réuni plus de 500 participants de l’ensemble des pays de la Francophonie, nous sommes allés à la rencontre de M. Christian Brodhag [[Professeur, directeur de recherche à l’École des mines de Saint Étienne, il a, entre autres, assumé les fonctions de Président de la Commission française du développement durable (1996-1998), puis de Délégué interministériel au Développement durable (2004-2008). Membre du Conseil d’orientation de l’Institut de l’énergie et de l’environnement de la Francophonie (IEPF), il a été un des acteurs au cœur du forum préparatoire de Lyon]], coordonnateur du Comité d’organisation francophone de Rio 2012, qui a bien voulu se prêter à nos questions. A travers cette entrevue, M. Brodhag, revient entre autres sur la vision francophone du développement durable, les enjeux et défis de Rio+20, et donne la tonalité des propositions issues du forum de Lyon. Pour lui, la Francophonie est désormais en ordre de marche pour Rio+20.[[Toutes les vidéos des 2 jours et les documents du Forum notamment la déclaration et des amendements proposés au draft zero repris par les pays francophones à : www.agora21.org/international]]
BOH: Comment faut-il situer le forum de Lyon des 8 et 9 février 2012 dans le processus qui nous conduit à la conférence de Rio+20 et quel est l’intérêt d’un tel forum?
Christian Brodhag : L’Organisation Internationale de la Francophonie est une organisation intergouvernementale qui réunit des pays qui ont le français en partage, mais qui n’ont pas systématiquement des positions communes sur tous les sujets. Dans toutes les négociations internationales, les intérêts ne sont pas les mêmes entre les pays les moins avancés, les pays émergents ou les pays francophones les plus développés. Donc, le travail mené par la Francophonie est avant tout un travail de médiation, de préparation de consensus, mais pas de position politique stricto sensu; ce n’est pas un lieu de négociation. La Francophonie essaie de dégager des pistes originales en amont des réunions internationales. Dans l’espace francophone se dégage tout de même une certaine vision tout à fait originale du développement durable, une contribution particulière sur laquelle je reviendrai tout à l’heure. Par ailleurs, la Francophonie mène un travail de renforcement de capacité pour que les négociateurs francophones soient bien armés en face de débats qui se tiennent généralement en anglais et évidemment pour lesquels l’accès de connaissance est difficile. La Francophonie se place dans une logique de médiation et de renforcement de capacités.
Deuxième élément, le forum de Lyon a été conçu pour fournir aux pays un certain nombre de propositions originales issues de l’espace francophone, c’est-à-dire aussi bien des acteurs institutionnels des pays francophones que de différentes parties prenantes, associations, experts, universitaires, etc. Le forum de Lyon se situait précisément dans le calendrier de la préparation de Rio. Un des objectifs de Lyon, était de fournir des amendements au « zero draft », au document brouillon zéro, qui est actuellement en discussion puisque les pays avaient jusqu’à aujourd’hui d’ailleurs (NDLR : l’entretien a été réalisé le lundi 20 février 2012) pour envoyer des amendements sur la deuxième partie du texte, c’est-à-dire tout ce qui portait sur la gouvernance, l’économie verte et les moyens transversaux. Le Forum de Lyon a permis de rédiger des projets d’amendements précis sur un certain nombre de questions. Je vais maintenant vous évoquer quelques unes de ces questions.
La position historique particulière de la Francophonie, c’est de mettre d’abord les droits de l’Homme, la démocratie au cœur des politiques. La Francophonie et son secrétaire général jouent un rôle de médiation pour permettre aux pays francophones notamment d’aller ou de retourner à la démocratie. Autre question qui est spécifique aussi à la Francophonie, c’est la diversité culturelle; une vision universaliste qui prend en compte en même temps de la diversité culturelle. Ces questions sont portées dans le débat international et plus précisément sur le thème de Rio, l’appel de Lyon a repris le thème du rôle de la culture considérée comme étant la quatrième dimension du développement durable, aux côtés de l’environnement, de l’économique et du social. Il a même été proposé d’ajouter un chapitre sur ce thème. Il faut se rappeler que la Déclaration de Johannesburg, avait introduit le volet culturel dans le texte sur pression des pays francophones. Cette référence a été oubliée dans le texte préparatoire de Rio+20 et nous cherchons à la réintroduire.
L’autre thème de la vision francophone est le portage du développement durable à travers un processus institutionnel, notamment les Stratégies nationales de développement durable sur lesquelles l’IEPF mène des activités de renforcement de capacité, notamment par un mécanisme de revue par les pairs. Cette question a été considérée dans le thème de la gouvernance. Dans la gouvernance, il y a la gouvernance de l’environnement, pour laquelle un consensus s’est dégagé en faveur d’une Organisation Mondiale de l’Environnement (OME). Il y a sans doute des sensibilités différentes de certains pays mais globalement ce qui est sorti de Lyon, c’est un consensus autour de l’OME mais dans un cadre qui n’abandonne pas le développement durable. C’est-à-dire qu’il faut donc concomitamment renforcer de la gouvernance du développement durable à différents niveaux, aussi bien au niveau institutionnel global qu’au niveau des stratégies nationales et locales et donc avec les Agendas 21 locaux. L’atelier collectivités a insisté sur ces questions en proposant de corriger une faiblesse, du texte du brouillon zéro, c’est-à-dire l’absence des collectivités locales. Elles sont prises en compte sur le thème de la gouvernance qui devrait être selon le texte « multi-niveaux », mais dans le domaine de l’économie verte les collectivités locales ne sont pas identifiées dans le texte de Rio. L’appel de Lyon considère que l’économie verte est en grande partie une économie qui s’appuie sur le territoire, sur les collectivités locales, sur les ressources locales et qu’il faut donc une gouvernance locale. Au-delà de l’inscription dans le texte de l’appel et les propositions d’amendement, Lyon a permis la mobilisation des associations de collectivités locales pour qu’elles s’engagent sur le développement durable et l’économie verte.
Très sensibilisé par l’accès aux informations et des connaissances en langue française et au multilinguisme, la Francophonie envisage une initiative sur l’information et l’innovation qui élargisse le partenariat qui avait été noué à Johannesburg et avait donné lieu à la création de mediaterre.org.
Et enfin deux questions aussi un peu originales ont été portées de façon importante : la première est la jeunesse. Considérant qu’il y a un problème spécifique de de la jeunesse, tant pour sa mobilisation à travers par exemple l’entrepreneuriat pour l’économie verte, les technologies de l’information ou la culture, que par sa nécessaire implication dans la gouvernance, et l’accès des jeunes au débat et aux décisions.
Et enfin la dernière qui n’est pas la moindre, c’est celle de la responsabilité sociétale des organisations considérée comme un moyen de mettre en œuvre le développement durable en se référant en grande partie aux lignes directrices ISO 26000. Selon cette vision la responsabilité sociétale est la façon dont les organisations contribuent au développement durable. La Francophonie adhère à la place importante donnée dans ce texte aux droits de l’Homme, et à l’ensemble des dimensions économiques, sociales et environnementales développées par les institutions internationales. La Francophonie a été très présente dans la négociation ISO 26000 et elle prend là l’initiative de mettre en place un partenariat international qui permette effectivement de faire la promotion de l’ISO 26000, aussi bien dans l’espace public que dans l’espace privé. C’est une question portée de façon originale par la Francophonie dans le débat sur la gouvernance du développement durable et qui semble trouver des alliés en dehors de l’espace francophone.
Pour finir, de façon concrète Lyon visait un double objectif : d’une part amender le texte et donc de jouer sur les orientations politiques et d’autre part de lancer des partenariats et des réseaux de coopération. Les pays ont été sollicités pour déposer en leur nom les amendements rédigés à Lyon. Nous n’a pas encore le retour, mais les pays devaient déposer les amendements en partie ou totalement. Le bilan pourra être fait une fois que ces amendements seront dans le texte avec crochet. Il sera alors possible de faire le lobbying pour pouvoir pousser ces amendements, notamment ceux qui correspondront aux orientations qui auront été adoptées formellement entre temps par la Francophonie.
Deuxièmement un certain nombre d’initiatives de partenariat, de réseau, de coopération qui sont envisagées seront promus soit au sein du système des Nations unies sous forme de partenariats dits de type 2, de partenariat international pour le développement durable, soit sous forme de simple coopération entre acteurs de l’espace francophone.
BOH: Quels sont les enjeux, les défis principaux de Rio+20 pour la Francophonie en tant que telle?
Christian Brodhag : Les sujets que j’ai évoqués sont à chaque fois des enjeux particuliers, parce que la Francophonie considère que sur ces questions, elle a un positionnement particulier et qu’elle peut contribuer à faire évoluer les positions de la communauté internationale. La vision du développement durable, des droits de l’homme, d’une gouvernance se déclinant dans les organisations notamment par l’ISO 26000, etc., toutes ces propositions consacrent des visions qui se sont développées au sein de la Francophonie et finalement sur lesquelles la Francophonie, sans être complètement seule à les porter, peut jouer un rôle particulier d’influence. Elle est mobilisée sur ces questions. L’objectif n’est évidemment pas de couvrir l’ensemble des objectifs de la négociation. La Francophonie n’est ni le G20, ni le G8, ni le Groupe des 77. C’est un espace dans lequel des consensus sont recherchés sur des questions où… il peut y avoir des consensus et sur lesquelles des processus de coopération concrète peuvent être engagés.
BOH: Vous avez soulevé tantôt la difficulté qu’il y a souvent à mettre en accord les pays développés, les pays émergents et les pays en développement. Qu’est-ce qui explique qu’au niveau de la Francophonie on arrive à dépasser ces clivages pour parvenir à des points de consensus?
Christian Brodhag : Je pense que c’est un espace qui a sa génétique, ses gênes qu’elle puise dans ses origines et ses fondateurs. C’est par exemple la sa vision développé par Léopold Senghor, qui considère qu’il y a une complémentarité, entre la diversité, la reconnaissance de la diversité culturelle, et un projet universaliste, qu’il est possible de faire la promotion de vision universelle à travers la diversité. C’est peut-être ce fondement culturel de coopération, d’espace de dialogue qui est un acquis politique de l’histoire, et qui explique la façon dont finalement les pays francophones coopèrent. C’est un espace de dialogue et de coopération qui s’appuie sur la langue française, une langue qui a son génie, qui exprime des réalités différente de celles qui exprimées par d’autres langues. Une langue dont la « bande passante » culturelle est plus large que celle de l’anglais international qui véhicule les débats internationaux. C’est un espace qui n’a pas vocation à occuper tout l’espace politique international, mais qui, finalement au cours de l’histoire a su jouer un rôle sur un certain nombre de questions particulières.
BOH: Vous avez évoqué tantôt les différents piliers du développement durable et soulevé, en ce qui concerne la Francophonie, l’émergence d’un quatrième pilier c’est-à-dire la culture ou plutôt la diversité culturelle. Peut-on pour autant parler véritablement d’une approche spécifique, francophone, partagée du développement durable, fondée sur ces 4 ou plusieurs autres piliers? Et que dire de ceux qui évoquent un cinquième pilier constitué par la démocratie, les droits de l’homme…?
Christian Brodhag : Je n’aime pas trop les mots piliers de toute façon, il s’agit de dimension. Mais le terme de quatrième pilier a été adopté dans la formulation à Lyon. Je trouve que Corinne Gendron a abordé cela de façon très intelligente à travers une différenciation des piliers qui n’ont pas du tout le même rôle. Entre les conditions environnementales, les objectifs sociaux et les moyens économiques, on voit bien que ce ne sont pas des piliers qui sont au même niveau. Il s’agit d’un système complexe de dimensions qui sont en interrelation. Mais je pense que le débat sur le nombre de piliers est un peu vain. Certains parlent aussi d’un pilier gouvernance dans lequel on retrouverait un certain nombre de principes. La dimension culturelle du développement durable signifie, qu’il y a au sein même des pratiques culturelles, de la culture, de cette diversité culturelle, à la fois des richesses et des solutions aux problèmes de durabilité.
Il n’y a pas que la régulation économique. Par la culture, par les comportements, par la façon dont certaines sociétés s’emparent de questions de leurs relations à l’environnement, la Nature ou les ressources qu’elle mobilisent, il y a des leviers politiques. Il s’agit de reconnaitre la culture comme étant une dimension importante. D’autres pays portent cette question culturelle, mais ils n’en ont pas toujours fait un argument politique, ils n’en ont pas fait une stratégie politique. Ils n’ont pas structuré le débat international. Ce qui fait que finalement, objectivement, dans les institutions internationales c’est souvent une initiative francophone qui porte ces questions de la culture. A l’UNESCO, la convention internationale sur la diversité culturelle doit beaucoup à l’action de la Francophonie. Mais ce n’est pas un thème qui est uniquement lié aux pays francophones. Il y a d’autres pays qui y sont sensibles, comme le montrent, par exemple, les débats qui ont lieu en ce moment en Amérique latine sur la place de la nature, sur la question de l’harmonie avec la Nature. Il y a bien une référence à la dimension culturelle dans la relation nature-culture. Même la Chine ou l’Inde développent aussi une vision culturelle, mais la Francophonie s’en est fait un thème important.
BOH : Si on revient sur la question de la gouvernance du développement durable, on voit que pour chaque pilier il existe une organisation internationale qui en assume la charge; on propose ainsi la création d’une Organisation Mondiale de l’Environnement (OME) pour prendre en charge la dimension environnementale. Peut-on s’accorder sur le fait que l’UNESCO soit l’organisation sur laquelle s’appuie le pilier culturel, ou faudra-t-il penser dans l’avenir une autre organisation mondiale qui soutienne aussi ce pilier?
Christian Brodhag : Je m’interroge mais je ne sais pas s’il y a une position de la Francophonie sur ce point là. De toute façon, l’UNESCO est évidemment considérée comme étant une organisation qui porte ces questions culturelles et d’éducation. La Francophonie a toujours été très présente et active au sein de l’UNESCO pour faire progresser un certain nombre de thèmes. Je ne pense pas que tout se règle uniquement par des organisations internationales. Elles ont leur rôle à jouer, mais il y a aussi des principes et des conventions qui jouent un rôle en termes d’objectifs collectifs. Et puis il y a la façon dont les sociétés fonctionnent et le projet politique, la reconnaissance de la dimension culturelle, de la diversité, de la richesse des approches culturelles est un élément qui est en soi un élément politique. C’est un message qui dépasse simplement l’architecture uniquement institutionnelle. On doit aller plus loin. C’est aussi aux acteurs des sociétés de le porter.
BOH : Au regard des résultats du Forum de Lyon, peut-on considérer que les pays francophones sont prêts pour aller sur le terrain des négociations à Rio? Peut-on espérer que comme à Johannesburg, l’espace francophone puisse faire entendre suffisamment sa voix et qu’est-ce qui, à cet effet, pourrait être déterminant ?
Christian Brodhag : Je pense que le forum de Lyon a marqué une étape assez considérable de prise de conscience collective. Le fait de réunir à la fois des Chefs d’États, des ministres et la société civile, et l’instauration d’un dialogue et l’élaboration dans ce dialogue de propositions politiques générales et des projets qui sont portés par l’ensemble des composantes de la Francophonie est pour moi un acquis. Je crois que c’est un processus qui a été au-delà de ce qui avait été fait dans les précédentes préparations et qui marque une étape.
On parle de plus en plus de l’importance de l’implication des parties prenantes, mais cela reste souvent très formel voire symbolique. Cette implication a été organisée à Lyon de façon très structurée et productive. Deuxième élément, en termes de calendrier le Forum de Lyon est bien inséré dans le processus de négociation. C’est vrai que Rio c’est au mois de juin, mais tout est joué quand arrivent les grandes réunions internationales. Si les propositions ne sont pas dans les propositions de texte, c’est très difficile de bouger une virgule. La Francophonie s’est placée dans le calendrier du processus préparatoire, dans une perspective de montée en puissance qui va utiliser notamment les plateformes internet, puisqu’on a utilisé Agora21 pour préparer Lyon, et le site sera restructuré, comme un espace de dialogue et de mobilisation, de construction de projets et d’alternative entre Lyon et Rio.
Il y a plusieurs acquis qui font que d’ici Rio, on va monter petit à petit en puissance. La Francophonie mène aussi une activité institutionnelle. Le processus préparatoire et les initiatives comme celles portant sur la responsabilité sociétale ont été présentés aux ambassadeurs des pays francophones auprès de la Commission des Nations Unies pour l’Afrique à Addis Abeba lors de la réunion préparatoire Afrique en octobre. L’initiative sur la responsabilité sociétale a été présentée en novembre à Genève aux ambassadeurs francophones auprès de l’OMC. Les résultats de Lyon seront présentés aux pays ACP à Bruxelles à la fin du mois de février. C’est en fait une intégration dans les institutions et cela me paraît extrêmement intéressant parce que le monde fonctionne avec des institutions complexes, des rapports de force, des connaissances limitées… Et là la Francophonie est en ordre de marche si vous permettez cette expression.
BOH : Je voudrais vous remercier du temps que vous nous avez accordé. Mais avant de nous dire au revoir, avez-vous un dernier message à l’endroit de nos lecteurs?
Christian Brodhag : Je lance un appel à la mobilisation. Je pense qu’aujourd’hui les enjeux à relever, doivent se relever à tous les niveaux, chacun à son niveau, notamment de la communauté académique qui compose la plus grande partie des lecteurs de votre bulletin. La communauté académique se doit aussi d’être impliquée. Elle ne peut pas adopter une « neutralité axiologique », une neutralité vis-à-vis d’un certain nombre de questions, en disant « on doit être objectif, ne pas se préoccuper de… ». Je crois qu’aujourd’hui il y a un problème global de survie et de mutation et donc toutes les composantes de la société, les scientifiques, les éducateurs et l’ensemble des organisations qui produisent et diffusent les connaissances doivent contribuer à leur niveau. Chacun, dans les organisations où il agit, peut à travers la promotion de la RSE et un certain nombre de comportements faire progresser les choses. Je lance cet appel et les invite à ne pas attendre de la conférence de Rio qu’elle règle tous les problèmes juste parce que la communauté internationale aura adopté un texte et aura pris des engagements financiers sur tel et tel programme. Ça ce sont des questions importantes, mais ça ne marchera que si l’on agit à tous les niveaux, si l’engagement se décline dans toutes les organisations.
La préparation de Rio, c’est une sorte de catharsis collective impliquant de nombreux acteurs, et là je m’adresse aux ONG et à aux organisations mobilisées dans la préparation du Sommet. Elles ne doivent pas se placer uniquement dans une position de revendication vis-à-vis d’une institution internationale qui va décider. Cette dimension est importante, mais chaque organisation doit aussi, à son niveaux, s’engager, avoir une stratégie de mise en œuvre, de déploiement concret du développement durable; ce qui est à mon avis un changement important. C’est celui de la responsabilité sociétale. C’est pourquoi la responsabilité sociétale n’est pas l’affaire seulement des entreprises mais de toutes les organisations et parties prenantes de la société. Le développement de stratégies de responsabilité sociétale dans les établissements d’enseignement supérieur en est un exemple concret.
Entrevue réalisée par Urbain Kiswend-Sida Yaméogo
Liens suggérés :
- Site personnel de C. Brodhag : http://www.brodhag.org/
- Site Agora21 : http://www.agora21.org/international et Médiaterre http://www.mediaterre.org/rio2012
- Site Rio+20 : http://www.uncsd2012.org/rio20/index.html