Une semaine de débats acharnés n’ont pas eu raison de l’ambition de l’ISO 26000. Quelques pays et non des moindres : USA, Canada, Venezuela, Chine… se sont relayé pour en affaiblir la portée. De nouveaux compromis ont été trouvés. La concession faite aux Etats Unis et Canada porte sur l’OMC : alors que l‘ISO 26000 est une norme internationale elle ne doit pas bénéficier des privilèges donnés par l’accord de Marrakech sur les obstacles techniques au commerce (OTC) de l’OMC. Il reste à espérer que cette concession suffira à obtenir le soutien des Etats Unis. Mais on assiste à une grande continuité des positions américaines sans aucune empreinte du changement de l’administration Obama. Tout au plus a-t-on pu voir le Venezuela soutenir les positions des USA sur le commerce ! ce qui n’était pas envisageable sous Bush.
D’autre part la Chine qui est venue en force a tenté de s’opposer un peu systématiquement dans tous les groupes de travail en souhaitant ralentir la rédaction d’une norme « pour la génération prochaine ». L’un des points de ses critiques porte sur le fait que les administrations publiques peuvent utiliser la norme. Quelques concessions ont été faites.
La prochaine réunion lieu au Danemark au printemps 2010, qui devrait être la dernière si les votes sont favorables c’est à dire notamment moins de 25% d’opposition.
18 pays francophones participent désormais aux travaux, un réseau de coopération se met en place pour faire de cette norme un élément de progrès collectif et non un obstacle au commerce. Mais il a besoin d’appuis tant des pouvoirs publics français que du secteur privé.