Ce texte corédigé notamment avec Dominique Bourg et Olivier Godard
(ce texte reprend les éléments du texte des scientifiques, ce qui permet de considérer que les signataires du texte des scientifiques sont implicitement signataires de ce texte.)
« Nous, citoyens, considérant les grands défis contemporains, notamment le bouleversement du climat de la planète et l’érosion de la biodiversité, et les impacts de l’environnement sur la santé soutenons l’initiative de la Charte de l’Environnement qui vise à inscrire dans la Constitution les principes qui doivent inspirer l’action des autorités publiques en matière d’environnement, en particulier le principe de précaution, et les droits et obligations des agents économiques et des citoyens. Ces droits comportent notamment le droit de vivre dans un environnement favorable à la santé en danger et le droit d’accéder aux informations détenues par les autorités.
Nous considérons également que l’affirmation au niveau constitutionnel de ces principes, droits et obligations, conçoit avec une mobilisation de l’innovation technologique au service de la réduction de la pression humaine sur les systèmes écologiques et les ressources communes.
Pour faciliter le passage à une action éclairée et responsable de la part de tous et de chacun, notre pays doit renforcer les informations et les connaissances dans le domaine de l’environnement et de garantir leur accès pour le public. Il doit mettre au cœur de la préparation des politiques de prévention et de précaution l’organisation rigoureuse du débat public et d’une expertise scientifique collective compétente, pluraliste, transparente et indépendante sur les grands risques collectifs.
A l’orée du troisième millénaire, la responsabilité historique de notre génération dans la promotion d’un développement durable soucieux des intérêts des générations futures et des autres pays s’appuie sur trois éléments : la contribution de notre pays et de l’Europe à l’atteinte aux ressources communes de la planète, la disponibilité des informations et des connaissances fondant notre prise de conscience et enfin notre accès à la capacité technique et financière de trouver les solutions.
Cette responsabilité rend légitime le choix de proclamer des droits et des devoirs en matière d’environnement au sein du socle des valeurs fondatrices de notre nation et de notre république. »