L’alliance systématique des Verts avec le PS a été scellée dans les années 1992-93 avec la prise de pouvoir de Dominique Voynet. Elle a poussé en dehors des Verts de nombreux militants qui ne s’inscrivaient pas dans cette allégeance, tout en en recrutant d’autres plus proche de l’extrême gauche. Les tentatives de créer des mouvements écologistes autres se sont soldées par des échecs. Les Verts continuent donc à capitaliser des voix écologistes au premier tour.
Mais il est temps que les écologistes se posent la question d’un renversement d’alliance. Ils doivent faire le choix le plus efficace pour répondre à l’urgence environnementale. Cette question se pose déjà en Allemagne à Hambourg.
La politique nationale de développement durable menée par l’actuelle majorité depuis 2002 est bien plus ambitieuse que celle qui a été menée par l’alliance PS/Verts de Jospin/Voynet.
Jacques Chirac a voulu que la Charte de l’environnement fasse entrer l’environnement et le développement durable dans la Constitution. Dès son arrivée, Jean-Pierre Raffarin a annoncé l’objectif de réduction par 4 des émissions de gaz à effet de serre, a lancé le plan climat et la Stratégie nationale de développement durable. Le code des marchés publics a été modifié pour intégrer le développement durable. L’environnement est rentré à l’école.
Le Grenelle de l’environnement lancé par Nicolas Sarkozy et Jean-Louis Borloo a permis un consensus sur l’environnement jamais acquis en France.
Le PS dirige la quasi-totalité des régions. La seule qui lui échappe est la région Alsace, qui justement est la plus exemplaire en matière de lutte contre l’effet de serre, d’économies d’énergie et d’énergies renouvelables, comme vient de le reconnaître l’Europe.
Au niveau local, la prise en compte du développement durable dépend plus des personnalités locales que d’un clivage politique. Il y a d’excellents maires de gauche et d’excellents maires de droite.
Les sympathisants écologistes doivent au second tour prendre en compte la réalité des engagements et non l’actuelle exclusivité qui encourage la paresse écologique de la gauche.
C’est cette analyse qui m’a conduit à participer depuis 5 ans à ce vaste mouvement, non par allégeance à une idéologie de droite mais parce que le changement était possible. C’est la même logique qui me conduit aujourd’hui à être candidat d’ouverture dans la liste de Michel Thiollière à Saint-Étienne, avec comme objectif d’en faire l’agglomération française la plus innovante en matière de développement durable : contribuant au design de nouveaux modes de production et de consommation, et à une rénovation urbaine, habitat et transports, permettant de lutter contre l’effet de serre, d’améliorer la qualité de la vie et de créer des activités économiques et de l’emploi.
J’espère bien que les Verts soutiendront au second tour ce projet.