Lors du débat sur France 3, Maurice Vincent, a déclaré « Christian Brodhag comme délégué interministériel au développement durable on cherche encore son bilan ». Comme il n’a pas l’air de savoir où chercher, je vais l’aider à trouver.
Entre 2000 et 2003 j’ai présidé les travaux de l’AFNOR sur le développement durable qui a conduit élaborer des lignes directrices, une sorte de mode d’emploi du développement durable et de la responsabilité sociale pour les entreprises.
Dès l’arrivée de Jean-Pierre Raffarin, j’ai participé à deux processus majeurs : au Conseil national du développement durable qui a conduit élaborer la Stratégie nationale de développement durable (que le gouvernement Jospin/Voynet avait dédaigné) et à la Commission Coppens qui a contribué à la rédaction de la Charte de l’environnement. J’ai mené le débat de façon décisive pour que le principe de précaution et le lien entre santé et environnement soient inscrits dans la Constitution. Alors que je n’étais pas « encarté », en juillet 2004 j’ai été nommé par Jean Pierre Raffarin, Délégué interministériel au développement durable, gage d’une appréciation positive de mon action.
Comme Délégué interministériel au développement durable, j’ai conduit des actions au niveau national et international.
J’ai conduit des activités internationales notamment une revue par les pairs de notre SNDD qui est reconnue au niveau mondial. J’ai d’ailleurs été invité à l’automne dernier de présenter cette expérience et le lien avec les changements climatiques devant la 2ème commission de l’Assemblée générale des Nations Unies et à l’appliquer au Burkina Faso pour la francophonie. Je préside aussi un groupe de travail international sur le tourisme durable. Enfin je représente les pouvoirs publics à l’ISO 26000.
Au niveau national, parmi les actions menées avec les équipes que j’animais, je suis particulièrement fier d’avoir pu élaborer avec l’ensemble des collectivités locales un cadre de référence pour les Agendas 21 locaux. Ce cadre est reconnu par l’ensemble des associations d’élus à l’exception de l’association des régions de France, pour des raisons politiciennes. La prise en compte du développement durable dans le nouveau code des marchés publics est un levier essentiel pour promouvoir les écoproduit, et a permis une implication d’acteurs comme l’UGAP la centrale d’achats publics.
En règle générale la mobilisation sur le développement durable des acteurs économiques et sociaux, que j’ai menée, a porté ses fruits. La notoriété du développement durable a progressé de 35% à mon arrivé en juillet 2004 à 76% en juillet 2007 trois ans plus tard. Plus important, ceux qui se jugeaient bien informés sont passés entre les mêmes dates de 10% à 35%. A l’évidence Monsieur Maurice Vincent ne fait pas partie de ces 35%.
Monsieur Vincent peut aussi se renseigner auprès de personnes de son parti que j’ai croisées dans mes activités : Louis Lepensec au Conseil National du développement durable, Ségolène Royal lors du débat sur la Charte de l’environnement, Dominique Jourdain le président des écomaires sur les Agendas 21, ou Bettina Laville l’ancienne conseillère de François Mitterand. Mais il a sans doute peu d’occasions d’échanges avec ces personnalités de son parti.