La gauche nationale a faillit sur l’environnement et le développement durable. Les quelques élus locaux de gauche engagés n’ont jamais pu déboucher au niveau national. Le gouvernement Jospin/Voynet n’a pas développé de Stratégie nationale de développement durable, ne mettant pas en place celle qui avait été élaborée par le gouvernement Juppé/Lepage.
Mais le retard a été comblé, la Stratégie nationale de développement durable a été adoptée en 2003 par le gouvernement Raffarin qui avait déjà fixé le cap de réduire par 4 nos émissions de gaz à effet de serre en 2050. La charte de l’environnement a inscrit en 2005 dans la constitution les droits et les devoirs en matière d’environnement. Actuellement le Grenelle de l’environnement a conduit une mobilisation sans précédent des acteurs : entreprises, syndicats, associations, collectivités locales… Ayant été acteur de ces trois actions, je peux témoigner du travail fait. Malgré cela les Verts continuent leur alliance à gauche.
Les Verts en situation d’élu sont muselés par le parti socialiste qui ne s’intéresse à l’environnement que dans la mesure du rapport de force électoral. Les Verts ne se sont pas réellement engagés sur le développement durable, la quasi-totalité refusant de considérer, par exemple, le pilier économique, en se complaisant dans un discours anti-entreprises. Ils ont une vision idéologique de l’environnement qui devrait être une sorte d’idéal hors du champ économique, technique et industriel, que l’on pourrait imposer par la contrainte réglementaire et fiscale sans mobiliser la société.
Le peu d’implication des élus verts dans les marchés publics est particulièrement illustratif, or c’est un levier essentiel pour intégrer le développement durable dans les produits et les services. Ils raisonnent sans prendre en compte les contraintes internationales.
Pour atteindre des objectifs environnementaux ambitieux, il faut trouver des trajectoires économiques et sociales. Prôner la décroissance comme le propose les écologistes de la liste socialiste de Maurice Vincent c’est ignorer les besoins des plus démunis. Comment financer la solidarité et l’environnement ? Des investissements d’économie d’énergie sur le logement social permettent de baisser à la fois les émissions de gaz à effet de serre et les charges tout en créant des activités économiques et de l’emploi.
Les Verts de Saint-Étienne et une majorité de ceux de Rhône Alpes sont repliés sur eux. Ils croient être les dépositaires de la vérité.
J’ai visé principalement la mobilisation des acteurs et l’appropriation. Deux exemples pour illustrer ce qui me différencie.
J’ai fait près de 500 interventions publiques, dont de multiples formations, qui ont conduit à une réelle progression de l’appropriation du développement durable en France. Olivier Longeon, qui est en charge de la formation des élus en matière de développement durable, n’a jamais il fait appel à moi ou à des acteurs qui portaient la politique de développement durable.
Pour les collectivités locales, il s’agit de mettre en place des Agendas 21 locaux. Avec l’ensemble des associations d’élus j’ai conduit l’élaboration d’un cadre de référence national, qui permet de donner un contenu à ce concept, et de labelliser les collectivités qui sont conformes à ces ambitions. 9 collectivités de Rhône Alpes, dont Saint-Étienne métropole, ont été d’ailleurs reconnues dans le cadre. La Région Rhône alpes et son vice-président vert Didier Jouve n’a pas soutenu, refusant que l‘Association des Régions de France s’associe au cadre de référence.
En rejoignant la liste de Michel Thiollière, je vise à faire de Saint-Étienne une agglomération exemplaire en matière de développement durable, à faire des ambitions en matière environnementale un objectif de compétitivité et de création d’emploi. Saint-Étienne qui a « inventé » la société industrielle du charbon, peut contribuer à inventer la société postindustrielle sans carbone.